L’article 31 bis établit que les personnes morales seront pénalement responsables dans deux cas:
1- Ils seront responsables des délits commis en leur nom et compte, pour leur bénéfice direct ou indirect, par leurs représentants légaux, administrateurs, membres d’un conseil d’administration, bref, par les membres du corps de l’entité juridique qui sont autorisés à prendre des décisions en leur nom ou ont le pouvoir d’organiser et de contrôler au sein de l’entreprise
2- Des délits commis dans l’exercice de leurs activités sociales et pour le compte et le bénéfice direct ou indirect de ceux-ci par ceux qui, soumis à l’autorité des administrateurs, gestionnaires, etc., ont pu réaliser les événements en raison d’une violation grave pour lesquels ils avaient des devoirs de supervision, de surveillance et de contrôle de leur activité, et dont ils se sont occupés en matière de circonstances spécifiques de l’affaire.
C’est-à-dire que l’entité légale sera responsable des délits que ses administrateurs, membres du conseil d’administration, représentants légaux et travailleurs qui, étant sous leur commandement, ont commis les actes délictuels parce que les administrateurs ont manqué à leurs devoirs de supervision, de surveillance et de contrôle sur leur activité.
Quels délits l’entité légale peut-elle commettre?
Le Code pénal définit les délits pouvant être commis par les entreprises: escroqueries, insolvabilité punissable, dommages informatiques, délits contre la propriété intellectuelle et industrielle, blanchiment d’argent, crimes contre le Trésor public et la sécurité sociale, trafic d’influence, criminalité organisationnelle, parmi beaucoup d’autres.
D’où l’importance de Compliance, une réforme introduite dans le Code pénal de 2015, qui prévoit la possibilité pour la personne morale d’être exemptée de toute responsabilité pénale.
A quelles sanctions une entreprise peut-elle être condamnée?
Les peines qui peuvent être infligées à l’entité légale, pour la commission des délits mentionnés dans la section précédente, sont établies par l’article 33.7 du Code pénal.
Les sanctions qui peuvent être imposées à une personne morale sont:
1- Amende par acomptes ou proportionnelle
2- Dissolution de la personne morale
3- Suspension des activités pour une période ne pouvant excéder 5 ans
4- Fermeture de ses locaux et établissements pour une durée n’excédant pas 5 ans
5- Interdiction définitive ou temporaire à l’avenir des activités dans lesquelles l’infraction a été commise, favorisée ou dissimulée
6- Ne pas autoriser pendant plus de 15 ans l’obtention de subventions et d’aides publiques, contracter avec le secteur public et bénéficier d’avantages fiscaux ou de sécurité sociale.
7- Intervention judiciaire pour maximum cinq ans en faveur des créanciers ou des travailleurs.
N’hésitez pas à nous contacter si vous avez besoin d’aide. Nous serons heureux de répondre à toutes vos questions.
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